En bordure de la Sèvre et des fossés du marais, la jaune Lysimaque procure à la petite Mélitte une huile vitale pour sa progéniture.
Inféodées aux zones humides, l’une et l’autre sont inséparables. Ainsi, la petite Mélitte de la Lysimaque (Macropis europaea) creuse son nid sur les berges de la Sèvre niortaise. À proximité immédiate des panicules jaune vif qu’elle est d’ailleurs seule à fréquenter…
Il est vrai que la Lysimaque commune (Lysimaquia vulgaris) ne produit pas de nectar. Mais une huile très spécifique dont la Mélitte ne saurait se passer. À la fois pour nourrir ses larves et pour enduire les cellules de son nid d’un revêtement hydrofuge.
Cette petite abeille sauvage mesure moins d’un centimètre. D’un joli noir luisant, très peu velue, elle présente un abdomen finement rayé de blanc. On la distingue aisément. Même en vol. Ses pattes arrière lui donne en effet une silhouette incomparable. Avec tibias et tarses revêtus d’un épais manchon de pollen mélangé à ladite huile.
Évidemment, son propre besoin d’énergie appelle un peu de nectar de temps en temps. Elle n’a alors que l’embarras du choix. Entre épilobe et salicaire, eupatoire et pulicaire, tout proches sur la berge.
SOURCES :
- Bellmann 2019, Abeilles, bourdons, guêpes et fourmis d’Europe, Delachaux & Niestlé.
- Boyer 2015, Abeilles sauvages, Ulmer.
- Vereecken 2018, Découvrir et protéger nos abeilles sauvages, Glénat.
- À propos de la Mellite de la lysimaque (OPIE, office pour les insectes et leur environnement)
- À propos de la Lysimaque commune (identification assistée par ordinateur)