L’Eupatoire à feuilles de chanvre

Eupatoire à feuilles de chanvre et Amaryllis.

Spectaculaire sur les prairies humides comme au bord des fossés, l’Eupatoire à feuilles de chanvre réjouit les butineurs en cette fin d’été.

Exit déjà les grandes ombellifères mais aussi les cardères, les bardanes, les épiaires et les reines des prés. L’été caniculaire a eu raison des hautes mellifères du marais. Quelques-unes cependant font de la résistance. Salicaires, pulicaires et bidents illuminent toujours les berges des fossés. Et, avec elles, l’Eupatoire à feuilles de chanvre (Eupatorium cannabinum), autrement appelée du joli nom de Chanvrine. Il est vrai que la belle a l’habitude de fleurir en fin d’été. Jusqu’en automne.

Ses inflorescences échevelées ne ressemblent à aucune autre. Voilà des bouquets à dominante vieux rose. Avec des dizaines de petites fleurs tubulaires d’où émergent de longs et fins styles blancs. Les papillons en raffolent. Abeilles, bourdons, guêpes également. Et même les coléoptères !

Quand aux fameuses feuilles de chanvre, la comparaison vient en effet à l’esprit, avec trois à cinq foliotes lancéolés et dentés. Mais si la Chanvrine compte parmi les plantes médicinales du marais, pas de fumette en perspective. C’est en décoction ou infusion surtout (feuilles et racines) que la tradition lui accorde quelque vertu pour remédier notamment à certains troubles hépatiques.

Au bord des fossés, la solide silhouette rameuse étage ses feuilles caractéristiques et ses inflorescences vieux rose.

Eupatoire à feuilles de chanvre et Vulcain.

On l’appelle parfois l’Herbe aux papillons ! Ici avec le Vulcain.

Eupatoire à feuilles de chanvre et abeille domestique.

En cette saison, les sources de nectar sont devenues rares. Les abeilles domestiques ne sauraient les manquer !

Eupatoire à feuilles de chanvre et Scolie hirsute.

La Scolie hirsute et ses deux bandes jaunes. Une guêpe aussi impressionnante qu’inoffensive.

La Cétoine dorée n’aime rien tant que de « brouter » les inflorescences d’eupatoire.

Le Bourdon terrestre, un visiteur assidu de l’Eupatoire, malgré sa langue plutôt courte.

Une allure de bourdon mais c’est bien une mouche. La plus grosse qui soit. La Tachinaire corpulente. La face et la naissance des ailes jaune-orangé sur une dominante noire hérissée de soies épaisses.

Telle est prise qui croyait prendre ! La Pélopée maçonne vient de capturer et de piquer l’araignée crabe, à l’affût sur une inflorescence. Anesthésié, le Thomise variable ira compléter le garde-manger préparé par l’élégante guêpe pour sa progéniture.

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