De hauts épis flamboyants : au bord des fossés, la vigoureuse Salicaire officinale régale les butineurs. Et bientôt les oiseaux !
La Salicaire officinale ((Lythrum salicaria) ne manque pas de noms vernaculaires. Dont l’Herbe aux coliques. Voilà qui dit assez un de ses principaux usages dans l’herboristerie populaire. On récoltait alors feuilles, tiges et sommités fleuries. En vue notamment de décoctions aujourd’hui tombées en désuétude.
Les grands candélabres n’en sont pas moins toujours fidèles au rendez-vous. Sur les berges de la Sèvre niortaise comme au bord des fossés. Les solides tiges ramifiées y forment ainsi de hautes chandelles qui s’illuminent de rose-pourpre en ce début juillet.
D’une fleur l’autre, les pétales lancéolés cantonnent un petit fagot d’étamines aux anthères pourpre foncé. D’où émerge un très long style. Comme une épingle à la tête verdâtre. Aux butineurs de faire le reste !
Il en résultera des petites graines par milliers. Un vrai régal pour les oiseaux. Ils peuvent y aller sans modération ! De quoi contenir un peu la tendance invasive de la spectaculaire maraîchine. D’autant qu’il s’agit d’une vivace dont la vigoureuse souche assure l’ancrage de chaque nouveau candélabre pour quelques années.
Source :
Quelques butineurs familiers de la Salicaire