Quasi grégaire tout l’été, le Graphosome italien fait l’apprentissage des mauvais jours et de la solitude. Jusqu’au retour des grandes ombellifères.
Le temps est déjà loin des exubérantes berces, ciguës et autres carottes sauvages… Finis l’abondance, les accouplements puis les grandes fratries au bord des haies. Avec l’automne, le Graphosome italien (Graphosoma italicum), alias l’Arlequin, est désormais plutôt solitaire.
On ne l’a pas vu au jardin de tout l’été. Et le voilà qui y promène son costume rayé, un peu comme une âme en peine.
Deux bandes noires en V sur le fond rouge de la tête. Six sur le corselet. Quatre sur le large écusson couvrant ailes et abdomen dont la bordure saillante alterne également rouge et noir. Est-ce cette pimpante livrée qui lui vaut davantage de sympathie que les autres punaises ?
Il n’en a pas moins la même arme redoutable pour dissuader prédateurs et importuns. L’odeur ! Et son rostre est tout aussi efficace pour piquer les végétaux et en siphonner la sève… Mais il est vrai que potager et verger ne sont pas vraiment sa tasse de thé. Il semble y passer ici sans conviction. Avec la nostalgie sans doute des grandes ombellifères sauvages. Et du temps béni où leurs graines juste formées étaient encore juteuses. L’hiver sera long.
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