La canicule les avaient tout juste endormis. Ragaillardis, lichen et mousse apportent à nouveau couleurs et fantaisie à l’écorce noire et luisante des cerisiers.
Les vieux fruitiers ont perdu leur feuillage depuis quelque temps déjà. Ils ne sont pas nus pour autant. Avec les pluies d’automne, le lichen qui s’étaient recroquevillé tout l’été est de retour.
Il faut s’approcher au plus près pour en apprécier la grande variété et les multiples couleurs. Gratter tout cela ? Impossible. La ramure est bien trop haute et fournie. Et puis à quoi bon ?
Si ses manchons multicolores, cramponné à l’écorce, ont parfois mauvaise réputation, ils ne sont icit ici pour rien dans le dépérissement des cerisiers. C’est une ancienne taille intempestive et mal cicatrisée qui les a infectés. Ils s’en défendent d’ailleurs comme ils peuvent. A grand renfort de gomme. Le lichen, lui, comme la mousse, se contente d’avoir un support ! Un refuge pour les insectes ? Autant dire un garde manger. La Sittelle ne dit pas non.