Quitte à évoquer une déesse, la lumineuse Mégère – femelle du Satyre – aurait mérité une référence mythologique plus amène…
Une exception parmi les papillons. Madame et Monsieur ne portent pas le même nom populaire. La Mégère pour elle. Le Satyre pour lui. Reste qu’une même appellation latine met tout le monde d’accord : Lasiommata megera. Quoiqu’il en soit, plutôt habitués aux milieux secs, les voilà malgré tout dans le marais. Sur une prairie humide proche du jardin.
Elle en l’occurence. La Mégère est en effet facile à identifier, avec sa lumineuse dominante orangée finement marbrée de brun. Le décor du Satyre est plus lourd, autour d’une large bande brune barrant un épais réseau de marquetterie.
Mâle et femelle se retrouvent cependant avec une série d’ocelles noirs pupillés de blanc, un aux antérieures, quatre aux postérieures. Mais c’est davantage le revers des ailes qui les rassemblent.
On y retrouve les zébrures de Madame aux antérieures et, surtout, une délicate broderie aux postérieures, faite de lignes brisées et de mouchetures, mêlant brun, orange et fauve. Le tout est rehaussé d’un chapelet de sept ocelles triplement cerclés. À vérifier au hasard d’une prochaine rencontre avec Monsieur !
Sources :
- Higgins, Hargreaves et Lhonoré, 1991, Guide des papillons d’Europe, Delachaux et Niestlé.
- Tircis et Mégères avec le site aramel.free.fr
- Satyre et Mégère avec le site quelestcetanimal.com