C’est toujours un mystère de voir une plante toxique comme l’Oenanthe de Lachenal autant visitée par les butineurs…
La floraison du Cerfeuil des bois s’achève au bord du halage. En attendant celle de la Carotte sauvage, de la Berce et de la Reine des prés, place à une modeste ombellifère inféodée aux zones humides. L’Oenanthe de Lachenal (Oenanthe lachenalii) dont les tiges ramifiées, un peu lâches, sont actuellement malmenées par la pluie et le vent.
Cela dit, même rabattues parmi les graminées, les petites ombelles blanches au coeur parfois rosé ne manquent pas de charme. De minuscules corolles. Cinq pétales ronds. Plus longs et échancrés en périphérie. Cinq étamines et deux styles dressés. Et un généreux nectar facilement accessible… Pas étonnant que les butineurs y soient nombreux !
Cela dit, comme tous les membres de la famille, l’Oenanthe de Lachenal est à prendre avec des pincettes. Racines charnues, tiges creuses cannelées, feuillage gracile, ombellules florales puis fructifères… Tout chez la belle est toxique. Et pourtant, abeilles, mouches, guêpes, tenthrèdes, même coléoptères et papillons ne s’en soucient guère. Ont-ils trouvé l’antidote ?
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