Elle n’est pas très exigeante. Mais il lui faut du soleil. Et surtout pas de pluie. Sinon, boudeuse, la Pâquerette referme ses pétales…
La Pâquerette appartient au club très sélect des « sauvageonnes » qui n’arrêtent jamais vraiment de fleurir. Revers de la médaille, elle est si familière, si fidèle, qu’on ne lui prête plus guère attention. Elle reprend vigueur actuellement après un demi-sommeil de quelques semaines.
Un peu partout dans les allées du jardin, ses souches s’élargissent et gonflent sous la poussée d’une multitude de petits boutons impatients. Les premières fleurs prennent un peu de hauteur. Coeur d’or, couronne d’étroits pétales blancs bordés de rose.
Cette frange rosée se remarque davantage en fin d’après-midi lorsque la Pâquerette se referme lentement pour passer la nuit. La délicate se protège également ainsi le jour à l’approche d’un orage ou d’une averse. D’où sa réputation de baromètre du jardin.
A vrai dire, en ce milieu d’hiver aussi pluvieux que venteux, elle n’a guère l’occasion de s’épanouir longuement au soleil. Patience. Pâques, c’est dans un peu plus de deux mois !
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