Hirsute en diable, la Véronique à feuille de lierre constitue un couvre sol bienvenu en cet hiver pluvieux. En attendant les plantations printanières.
Elle voisine au jardin avec sa cousine la Véronique de Perse. Tout aussi discrète, la Véronique à feuille de lierre squatte également les planches inoccupées. Elle leur offre son couvert rameux et rampant, en compagnie notamment du Lamier pourpre. Comme celui-ci, les jeunes pousses présentent parfois une teinte vineuse qui s’estompe avec la croissance. Des nuances brun-pourpre persistent néanmoins au bord des feuilles et sur les sépales en coeur des petits boutons floraux.
C’est surtout son côté hirsute qui distingue la Véronique à feuille de lierre. Des poils blancs épars sur la tige, plus denses et dressés sur les feuilles – ici à trois lobes – et en bordure des sépales. Comme pour nombre de « sauvages », cette forte pilosité l’aidera le moment venu à lutter contre la sécheresse. En retenant notamment la rosée du matin. Pour l’heure, elle n’a rien à craindre. Ce serait plutôt l’overdose. Le couvre sol n’en est que plus utile.
Photos Fernand ©