La Véronique petit-chêne est adepte d’une rigoureuse symétrie. Dans la composition de ses fleurs délicates comme dans la curieuse pilosité de sa tige !
Ses petites cousines n’avaient pas attendu le printemps pour s’aventurer au jardin. La « géante » de la tribu vient de les rejoindre. A vrai dire, la Véronique petit-chêne ne se hisse guère plus haut que la Véronique de Perse et la Véronique à feuille de lierre. Mais ses fleurs, bleu clair, parfois violacé, s’épanouissent plus généreusement. En épi.
Elles ont évidemment un air de famille. Les quatre pétales présentent ainsi des stries plus foncées qui indiquent la voie du nectar. Deux sacs de pollen se dressent de part et d’autre d’un style unique, dans l’axe de la piste d’atterrissage. Autrement dit le pétale inférieur, plus étroit et plus pointu que les trois autres.
Petite coquetterie de la Véronique petit-chêne : des poils oui mais pas en bataille ! Elle les dispose donc en deux lignes diamétralement opposées tout au long de sa tige. Quant à ses feuilles, l’évocation du chêne relève de la même imagination que le lierre chez sa cousine !