La Cétoine dorée

Plus verte que dorée et macules blanchâtres transverses : dans les haies, sur les premières inflorescences de Cornouiller sanguin.

Évidemment elle peut malmener quelques fleurs mais que serait le jardin au printemps sans la compagnie de la rutilante Cétoine dorée ?

Cétoine dorée, vert-bronze, quelques taches blanc-crème au bord et à l'extrémité des élytres / Un jardin dans le Marais poitevin.À vrai dire, sa couleur dominante épuise le plus souvent toutes les nuances du vert. Et ses reflets métalliques évoquent davantage le cuivre que l’or. Qu’importe. La Cétoine dorée (Cetonia aurata) a des allures de bijou. D’autant qu’on la découvre le plus souvent au creux des fleurs. Et pour cause ! 

Comme ses cousines, le Drap mortuaire et la Cétoine marbrée notamment, elle broute plus qu’elle ne butine. Amatrice de nectar et de pollen, elle ne se contente pas de lécher nectaires et anthères. Elle les boulotte ! Autant dire que, là où elle passe la fructification est souvent compromise. Pas de quoi s’affoler tant qu’il n’y a pas véritablement d’invasion. Sinon, il suffit de ramasser le surnombre. Elle est si facile à repérer et à « cueillir » !

En fin de printemps, les femelles recherchent des matières végétales en décomposition pour y installer leurs oeufs. Vieille souche ou tas de compost notamment. Les larves vont s’y développer pendant deux à trois ans. Les meilleurs composts passent ainsi par cette « digestion ». On pardonnera donc volontiers aux cétoines quelques fleurs grignotées !

En broutant les étamines, la Cétoine dorée « castre » les fleurs de pommier. Pas de panique ! Quelques pommes en moins sans doute mais les pommiers ne sont-ils pas toujours trop chargés ?

Il faut savoir être un peu équilibriste pour brouter le pollen du chèvrefeuille !

La tournée des grands ducs, d’un artichaut en fleurs l’autre…

L’amour ne coupe pas l’appétit de Madame Cétoinedorée qui poursuit son festin sur la rhubarbe en fleurs.

Quelques cousines

Trois cétoines moins rutilantes : la petite Cétoine à tarière, thorax et élytres noirs, rehaussés de macules blanchâtre informes…

… le Drap mortuaire, alias la Cétoine demi-deuil, au thorax et aux élytres noirs, ornés de nombreuses mouchetures symétriques….

… et la Cétoine marbrée : quelques reflets bronze sur une dominante plus sombre et une silhouette plus massive que sa cousine dorée.