Les clochettes de la Consoude officinale sont inaccessibles aux langues trop courtes. Alors, le Bourdon terrestre perce la corolle pour atteindre le nectar !
La Consoude officinale (Symphytum officinale) est en fleurs sur les prairies humides comme au bord des fossés du marais. En grappes pendantes, les petites clochettes blanches, jaune pâle, rosées ou pourpre clair sont très mellifères. Encore faut-il avoir la langue assez longue pour accéder au nectar.
Qu’à cela ne tienne… Plutôt bien doté de ce point de vue, le Bourdon des champs n’hésite pas à enfourner tête dans la corolle au rebord festonné. Mais c’est mission impossible pour le Bourdon terrestre dont la langue est (relativement) courte. Alors, malin, il contourne la difficulté. Il lui suffit de percer la clochette au plus près du calice. Pas besoin d’un grand trou. Juste assez pour y glisser la langue ! On l’a déjà vu au jardin « forcer » ainsi la corolle de la Sauge des marais.
Évidemment, le raccourci fait ensuite des émules. Comme le petit Bourdon des prés, l’abeille domestique n’hésite pas à emprunter le plus court chemin vers le nectar.
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