L’Anthophore fourchue

Anthophore fourchue sur fleur de ronce commune.

Aussi vive que discrète, l’Anthophore fourchue est en avance cette année. À l’unisson d’un été qui grille la politesse au printemps !

Anthophore fourchue sur fleur de ronce commune.Avec une carrure tout aussi « ramassée » que sa cousine l’Anthophore plumeuse, elle est cependant bien plus petite. À pleine plus d’un centimètre. L’Anthophore fourchue (Anthophora furgata) fréquente déjà le jardin depuis quelques semaines. Particulièrement les haies où elle récolte l’abondant pollen de la ronce commune.

Sa dense fourrure grisâtre, nuancée de brun et de fauve, évoque celle d’un petit bourdon. D’autant mieux que la pointe abdominale s’illumine de roux. Mais si son vol est plutôt sonore, il est surtout très vif. Au point qu’il est souvent difficile de la suivre du regard.

L’Anthophore fourchue creuse elle-même son nid dans le bois plus ou moins pourri des branches mortes. Elle y aménage une demi-douzaine de cellules où elle répartit ses oeufs. Et une bonne réserve de miel pour ses futures larves. Celles-ci resteront calfeutrées bien au-delà de l’hiver dans leur nid. L’émergence a généralement lieu en juin. Plus tôt cette année tant le mois de mai a été estival ! 

SOURCES :

Anthophore fourchue sur fleur de ronce commune.

N’était l’absence de collier et de ceinture jaunes, on songerait au petit Bourbon des prés.

L’Anthophore plumeuse, une cousine précoce encore et hyper active au jardin. Un mâle ici avec ses tarses intermédiaires pourvus des longues soies noires qui ont inspiré le nom de l’espèce.