Le plus court chemin

Les clochettes de la Consoude officinale sont inaccessibles aux langues trop courtes. Alors, le Bourdon terrestre perce la corolle pour atteindre le nectar !

La Consoude officinale (Symphytum officinale) est en fleurs sur les prairies humides comme au bord des fossés du marais. En grappes pendantes, les petites clochettes blanches, jaune pâle, rosées ou pourpre clair sont très mellifères. Encore faut-il avoir la langue assez longue pour accéder au nectar. 

Qu’à cela ne tienne… Plutôt bien doté de ce point de vue, le Bourdon des champs n’hésite pas à enfourner tête dans la corolle au rebord festonné. Mais c’est mission impossible pour le Bourdon terrestre dont la langue est (relativement) courte. Alors, malin, il contourne la difficulté. Il lui suffit de percer la clochette au plus près du calice. Pas besoin d’un grand trou. Juste assez pour y glisser la langue ! On l’a déjà vu au jardin « forcer » ainsi la corolle de la Sauge des marais.

Évidemment, le raccourci fait ensuite des émules. Comme le petit Bourdon des prés, l’abeille domestique n’hésite pas à emprunter le plus court chemin vers le nectar.

Opportuniste, cette abeille domestique profite des incisions « aménagées » par le Bourdon terrestre.

Bourdon des champs, la tête enfournée dans une clochette de consoude. Les bords festonnés de la corolle bloquent le thorax : on imagine la très longue langue nécessaire pour atteindre le nectar tout au fond du tube !

Fleur de Consoude, jaune pâle parfois nuancé de taches violacées / Un jardin dans le Marais poitevin.

Les fleurs de la Consoude officinale peuvent être blanches, jaune pâle, rose violacé. Comme celles de l’orties, les feuilles velues se prête parfaitement à la confection d’un purin très utile au jardin.

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