Encore une sauvageonne bienvenue pour les butineurs. Et qu’importe si la corole de la Bugle rampante, alias l’Herbe au charpentier, semble tronquée…
En ce début de printemps, elle voisine avec le Gléchome lierre terrestre au bord des chemins. La Bugle rampante (Ajuga reptans), alias l’Herbe au charpentier, lui ressemble d’ailleurs un peu dans son allure et son comportement de couvre-sol. Toutefois, en épis mauves ponctués de bractées empourprées, les fleurs sont assez différentes.
À bien y regarder, il y manque en effet quelque chose. Pas de lèvre supérieure ! Du moins est-elle à peine esquissée, comme atrofiée. La corole se résume dès lors à une lèvre unique, fortement trilobée, veinée de violet. Mais pas le moindre auvent pour protéger style et étamines, à l’entrée du calice. Les butineurs n’en trouvent pas moins le chemin du nectar. Sans encombre.
Réputée comestible, la Bugle rampante reste cependant plutôt insipide tant crue que cuite. La belle sauvageonne compte surtout au nombre des médicinales. Sa principale vertu lui vaut d’être dédiée « au charpentier » dont elle est censée cicatriser les plaies.
Source :