L’été de l’Andrène à pattes jaunes ne durera guère : le temps d’approvisionner le nid terricole de la future génération printanière.
C’est une des premières abeilles sauvages de l’année. L’Andrène à pattes jaunes (Andrena flavipes) émerge au sortir de l’hiver, dès les premiers beaux jours. On la rencontre alors sur les pissenlits et les pâquerettes puis sur les arbres fruitiers en fleurs. Mirabelles, cerises, pommes et poires leur doivent beaucoup !
Cette première génération disparaît au milieu du printemps, courant mai, laissant derrière elle des nids terricoles que le soleil de la mi-juin semble avoir « réveillés ». La génération estivale de l’Andrène à pattes jaunes arrive donc ces jours-ci et ne perd pas son temps…
Voilà déjà en effet les premières femelles aux pattes arrière chargées de pollen. Sitôt accouplées, sitôt au travail ! La couleur des brosses de collecte (jaune-orangé « à vide », d’où le nom de l’espèce) dépend désormais des fleurs visitées. Le jaune vif ici suggère la récente visite des marguerites voisines.
Quoi qu’il en soit, le temps passera très vite pour cette génération qui s’évanouira lorsque l’approvisionnement des nouveaux nids terricoles sera terminé. Pour une nouvelle émergence programmée en février-mars.
Vous avez dit « pattes jaunes » ?
En savoir plus :
- Heiko Bellmann, 2019, Abeilles, bourdons, guêpes et fourmis d’Europe, Delachaux & Niestlé
- La famille des andrènes avec le site aramel.free.fr
- L’Andrène à pattes jaunes avec le site quelestcetanimal.com