La petite Phalène du gaillet ne manque pas d’élégance. Ni sa chenille de talent pour se faire oublier en cas de danger.
C’est plutôt un papillon de nuit. Mais l’Alternée, alias la Phalène du gaillet ou du pied-de-lion (Epirrhoe alternata), vadrouille encore au petit matin dans les fourrés et le bosquet proches du jardin. Peu farouche, elle se laisse assez facilement approcher. Cela en vaut la peine. Car son rapide vol grisâtre ne laisse rien deviner de ses élégants atours.
Voilà en effet tout un luxe de couleurs et détails digne d’une livrée d’apparat. La belle semble ainsi avoir jeté sur ses épaules une écharpe de délicates dentelles. Certes, l’ensemble paraît comme estompé et manque singulièrement d’éclat. Mais, d’un feston l’autre, les nuances de blanc et de crème sont harmonieusement rehaussées d’ocre, de brun et de noir bleuté. Un charme suranné jusque les yeux beiges encanaillés d’une petite mouche noire.
La famille des Phalènes est extrêmement nombreuse. La plupart arborent des ornements assez sophistiqués. Elles ont aussi en commun le comportement original de leur progéniture. Au moindre danger, comme celle-ci (indéterminée), les chenilles arpenteuses s’immobilisent « en mode brindille ». Faute de pouvoir fuir, comment mieux tromper la convoitise des prédateurs ?
En savoir plus sur la (très) grande famille des Phalènes avec le site aramel.free.fr