Le tandem infernal du printemps. Fourmis et pucerons renouvellent leur étrange alliance sur les pieds de fèves en fleurs.
Bien-sûr, on peut compter sur les larves de Syrphes et de Coccinelles. Elles sont efficaces lorsqu’elles interviennent très tôt sur les colonies naissantes de pucerons. Mais quand les fourmis s’en mêlent, avec l’avantage du nombre et de l’organisation, il est souvent trop tard.
C’est le cas ce matin sur un pied de fèves. Un grand classique. Des centaines de pucerons noirs. La prolifération va bon train. Pas de prédateurs à l’horizon. Et pour cause ! Une dizaine de fourmis veillent au grain. Elles vont et viennent. Comme autant de bergers qui rassemblent et protègent le troupeau.
Une protection intéressée à vrai dire. Car, en retour, les fourmis attendent du miellat, cette excrétion sucrée que les pucerons produisent à foison après avoir sucé la sève des fèves. Alors, quand le troupeau est bien en mains, reste à le traire. Inlassablement. Quelques tapotements d’antennes bien placés et il n’y a qu’à se servir…
Il est temps de stopper ce jeu de maîtres à esclaves qui aurait tôt fait d’envahir tout le pied puis, de proche en proche, la planche de fèves. Aujourd’hui, seul un rameau est infesté. Il suffit de le sacrifier et de le brûler. Pour le reste, vigilance, vigilance !
Quelques prédateurs :