Razzia sur les sauterelles !

Isodonte mexicaine transportant une sauterelle / Un jardin dans le Marais poitevin.

L’Isodonte mexicaine installe ses oeufs au creux d’une tige de bambou. Elle assure leur protection et prévoit le casse-croute des futures larves.

Isodonte mexicaine / un jardin dans le Marais poitevin.Un long brin de raphia à pleines bandibules… À quel étrange manège cette guêpe noire se livre-t-elle au potager ? Évidemment, l’Isodonte mexicaine (Isodontia mexicana) n’est pas là pour donner un coup de main à l’attache des pieds de tomate ! C’est plutôt les tiges de bambou Isodonte mexicaine / un jardin dans le Marais poitevin.stabilisant les piquets qui l’intéressent. Et plus précisément la
cavité d’une de leurs extrémités.

Elle y enfourne le ruban de raphia. Puis des brins d’herbe sèche. Quelques congénères font de même sur les tiges de bambou voisines.

Isodonte mexicaine introduisant une sauterelle dans une tige de bambou / un jardin dans le Marais poitevin.Mais… N’est-ce pas une sauterelle que transporte l’une d’entre elles ?
Voilà la clé du mystère. L’Isodonte mexicaine aménage en effet… la nurserie de sa future progéniture ! Un nid à plusieurs cellules séparées par des débris végétaux. Dans chacune d’elles, elle dépose un criquet ou un petit grillon, vivant mais anesthésié, puis pond un oeuf. In fine, elle bouche le tube de bambou.

En naissant, les larves entameront leur casse-croute. En prenant soin de le garder vivant le plus longtemps possible. Au bout d’une quinzaine de jours, elles auront accumulé assez d’énergie pour se métamorphoser. Et devenir à leur tour une grosse guêpe noire. Il leur suffira d’éjecter le bouchon d’herbe sèche pour sortir.

En savoir plus sur l’Isodonte mexicaine avec le site quelestcetanimal.com

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Anesthésiée, la sauterelle, presqu’aussi grosse que l’Isodonte, se laisse traîner jusqu’au nid.

Un oeuf et une sauterelle par cellule. La nurserie est prête. L’Isodonte rebouche soigneusement l’entrée du nid.

Isodonte mexicaine sur fleur de marguerite / Un jardin dans le Marais poitevin.

Le plein d’énergie sur les fleurs du jardin. Avant de repartir en chasse.

Fin juin 2021. Pause casse-croute sur une inflorescence d’achillée.

Mi juillet 2021. La structure de bambou des haricots à rames investie par les isodontes mexicaines. Une petite sauterelle verte enfournée ici dans un des « tubes » à l’attention des futures larves.

Fin juillet 2021. Comme chaque année, la planche des tomates accueille nombre d’isodontes mexicaines…

Le plus souvent, l’Isodonte choisit des tubes de bambou horizontaux. Mais à défaut, un petit piquet vertical lui va très bien : pourvu que la partie creuse disponible soit suffisamment longue.