L’herbe aux papillons

Vulcain sur Eupatoire chanvre.Familière des zone humides, très prisée par les papillons notamment, l’Eupatoire chanvrine actuellement en pleine floraison au bord des fossés.

Amaryllis sur Eupatoire chanvrine.Rabelais fait allusion à l’Eupatoire chanvrine (Eupatorium cannabinum) dans les derniers chapitres de son Tiers-Livre. Sans doute l’a-t-il rencontrée lors de son séjour de jeunesse à Maillezais. Dans ce qui allait devenir le Marais poitevin alors en cours d’aménagement… Il en fait la forme « saulvaginée » d’une « herbe merveilleuse » dont son héros aurait Azuré des nerpruns sur Eupatoire chanvrine.découvert et expérimenté les « admirables vertus ». Le Pantagruelion. Autrement dit le chanvre.

Quoiqu’il en soit, voilà bien une haute et solide plante familière des milieux humides. À deux pas du jardin, elle fait bon ménage avec la Pulicaire sur les rives de la Sèvre. Ses capitules pourpre pâle s’épanouissent en cette fin d’été. Le parfum n’en est pas forcément agréable. Il n’en séduit pas moins les papillons. Du Vulcain à l’Amaryllis en passant par l’Azuré des nerpruns et la Carte de géographie.

Les feuilles de l’Eupatoire chanvrine étaient jadis réputées cicatrisantes et ses racines purgatives. On récoltait celles-ci et les tiges à l’automne. « Quand les cigales commencent à s’enrouer ». Pour reprendre la plaisante expression de Rabelais.

En savoir plus sur l’Eupatoire chanvre avec le site abiris.snv.jussieu.fr (Identification assistée par ordinateur)

Familière des milieux humides, l’Eupatoire chanvrine fait bon ménage avec la Pulicaire, ici sur les berges de la Sèvre niortaise.

Pas seulement les papillons ! Les mouches aussi apprécient les capitules pourpres de l’Eupatoire. À commencer par la plus grosse d’entre elles, l’Échinomye corpulente.

Mais aussi la petite Trichopoda pennipes, la meilleure ennemie de la punaise verte !