Pluies interminables, vent et, déjà, premières gelées… Qui mieux que la Noctuelle en deuil pour sonner le glas des beaux jours ?
Quelques taches blanches éclatantes certes. Et une frange grise. Mais c’est le noir et de multiples nuances de brun qui dominent. Avec une telle livrée, la Noctuelle en deuil (Tyta luctuosa), il est vrai, n’est pas bien gaie. Au point qu’un de ses noms vernaculaires enfonce le clou : la Funèbre !
On pourrait presque la confondre avec l’Hespérie des potentilles. Du moins en face dorsale. Mais les antennes sont ici effilées quand celles des hespéries présentent une pointe renflée et légèrement crochue. Nocturne, comme la plupart des noctuelles, il n’est cependant pas rare de voir la Funèbre butiner au soleil. Elle sirote ici le nectar d’une des dernières inflorescences de Cirse des marais. Mais il lui faut se faire une raison : c’est bientôt la fin.
En attendant le prochain printemps, la relève patientera tout l’hiver sous terre. Rien à craindre cependant de ces chenilles de noctuelles là au potager ! Elles se développent plutôt aux dépens de nombreuses plantes sauvages. Comme celles du Ptérophore blanc, elles apprécient tout particulièrement le liseron. Mais aussi la Mauve et le Plantain.
Sources :