La Criorhina ranunculi

Criorhina ranunculi sur fleur de prunellier.

Dans la série des syrphes jouant les gros bras, la Criorhina ranunculi se donne des airs de bourdon. Simple costume dissuasif.

Criorhina ranunculi sur fleur de prunellier.Au bal costumé des mouches, l’imitation du Bourdon des pierres ne manque pas d’émules. Il est vrai que la panoplie est a priori assez simple. Il suffit d’être de belle taille, très velu, entièrement noir, sauf… le « cul roux » ! À ce jeu-là, la Criorhina ranunculi coche toutes les cases. 

Petit effet garanti au printemps parmi les premiers butineurs des prunelliers. Elle s’y distingue en outre par de solides fémurs, des ailes fumées marquées de fines bandes sombres et une face triangulaire proéminente ici toute barbouillée de pollen.

Contrairement à la Volucelle bourdon, championne toutes catégories de la discipline, la Criorhina ranunculi ne met pas à profit son mimétisme pour aller installer sa progéniture dans le nid des bourdons. Ses larves préfèrent le bois mort en décomposition. Mais alors, à quoi lui sert ce déguisement ? Simple costume dissuasif. Pour butiner tranquille. Et tenir paisiblement en respect d’éventuels prédateurs. 

Sources : 

Criorhina ranunculi sur fleur de prunellier.

Volucelle bourdon.

La Volucelle bourdon, ici dans sa forme « Cul roux » : un mimétisme au service d’un comportement parasite.

Bourdon des pierres.

Le « vrai » Bourdon des pierres : évidemment, la « copie » est assez sommaire. Mais, pour la Volucelle comme pour la Criorhina, la simple « évocation » (silhouette, couleurs) suffit à l’effet recherché.