L’Hélophile à bandes grises

Hélophile à bandes grises sur inflorescence de menthe sauvage.

Dans la prairie voisine, l’Hélophile à bandes grises se partage entre ses deux péchés mignons : soleil et menthe aquatique !

À l’image de son cousin, l’Hélophile suspendu, voilà un gros et joli syrphe adepte du vol stationnaire et des bains de soleil ! Comme son nom l’indique, l’Hélophile à bandes grises (Helophilus trivittatus) s’en distingue par les rayures longitudinales grises – voire jaune pâle – qui en barrent le thorax noir. Grise également, une marque en forme de W orne discrètement l’avant dernier segment de l’abdomen.

Cela dit, ce sont évidemment ses larges taches abdominales jaune citron qui retiennent d’emblée l’attention. Une vague allure de guêpe. À défaut de discrétion, voilà une façon, toute pacifique pourtant, comme le vol bruyant, de dissuader d’éventuels prédateurs.

Inféodé aux zones de marais, l’Hélophile à bandes grises fréquente particulièrement les « baisses » des prairies humides et les fossés peu profonds. C’est là, dans la vase et les eaux boueuses, que se développent ses larves. Avec la célèbre « queue de rat » qui leur tient lieu de tuba. La spécialité des Éristales, une des tribus de la grande famille des syrphes.

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Hélophile à bandes grises dans son exercice favori : le bain de soleil.

Les ailes translucides laissent entrevoir la courbure en V de la nervure médiane, caractéristique des Éristales.

Mi août 2020. Long bain de soleil entre deux butinages ! À noter la bande faciale jaune, caractéristique de l’espèce.

Mi août 2020. Sur les dernières fleurs de salicaire. Avec le W gris bien visible sur le quatrième segment de l’abdomen.

Début septembre 2020. Au repos sur une feuille de ronce.

Début août 2021. Parmi les nombreux butineurs de la planche de moutarde blanche.