Fécondées en automne, les femelles du petit syrphe Meliscaeva auricollis sont prêtes à pondre. Tayaut bientôt sur les premiers pucerons !
Même sous le soleil, on remarque à peine sa frêle silhouette. Le syrphe Meliscaeva auricollis – désolé, il n’a pas de nom français ! – est si petit. Moins d’un centimètre. Mais sa discrétion tient surtout aujourd’hui à sa sombre livrée hivernale. Dès le mois de mars, le fin abdomen des générations suivantes s’illuminera de lunules jaune d’or bien plus vives. Et les ailes actuellement fumées deviendront hyalines.
Ce sont les femelles qui hivernent. Fécondées à l’automne, elles attendent les premiers beaux jours pour pondre. Comme souvent chez les syrphes, leurs larves se gaveront de pucerons, au potager mais également sur les arbres.
Une dizaine de générations se succèderont ainsi sans discontinuer jusqu’en décembre. Autant dire que le petit Meliscaeva auricollis est quasi présent toute l’année au jardin. Et ses bataillons chasseurs de pucerons aussi. Respect ! Une telle constance mérite bien qu’on l’appelle par son nom. Aussi latin soit-il.
En savoir plus :
- La grande famille des syrphes sur le site aramel.free.fr
- Le Meliscaeva auricollis avec le site quelestcetanimal.com
- Le Meliscaeva auricollis avec la galerie du site insecte.org