Le syrphe Meliscaeva auricollis

Meliscaeva auricollis sur laurier tin.

Fécondées en automne, les femelles du petit syrphe Meliscaeva auricollis sont prêtes à pondre. Tayaut bientôt sur les premiers pucerons !

Avant la ponte, une cure de nectar et de pollen, notamment ici sur le laurier tin.

Même sous le soleil, on remarque à peine sa frêle silhouette. Le syrphe Meliscaeva auricollis – désolé, il n’a pas de nom français ! – est si petit. Moins d’un centimètre. Mais sa discrétion tient surtout aujourd’hui à sa sombre livrée hivernale. Dès le mois de mars, le fin abdomen des générations suivantes s’illuminera de lunules jaune d’or bien plus vives. Et les ailes actuellement fumées deviendront hyalines.

Ce sont les femelles qui hivernent. Fécondées à l’automne, elles attendent les premiers beaux jours pour pondre. Comme souvent chez les syrphes, leurs larves se gaveront de pucerons, au potager mais également sur les arbres.

Une dizaine de générations se succèderont ainsi sans discontinuer jusqu’en décembre. Autant dire que le petit Meliscaeva auricollis est quasi présent toute l’année au jardin. Et ses bataillons chasseurs de pucerons aussi. Respect !  Une telle constance mérite bien qu’on l’appelle par son nom. Aussi latin soit-il.

Meliscaeva auricollis sur laurier tin.

Des yeux à l’abdomen en passant par les ailes et le thorax, la dominante est très sombre pour l’actuelle génération hivernale. D’un jaunâtre très estompé, les lunules notamment sont à peine marquées.

Meliscaeva auricollis sur fleur de Ficaire fausse-renoncule.

Les générations printanières (ici dés début mars 2021 sur une fleur de ficaire) puis estivales sont davantage lumineuses, avec des yeux rouge bordeaux, des ailes hyalines, un thorax bronze et des lunules abdominales jaune vif bien marquées, plus ou moins jointives sur les segments 3 et 4.

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