Noisetiers en fleurs

Noisetier en fleurs.

Pour que la fécondation des stigmates pourpres ait lieu, le pollen ne doit pas venir du même arbre mais d’un noisetier voisin, avec la complicité du vent.

Qu’importe le froid pour les noisetiers en fleurs. L’essentiel est qu’il y ait du vent et qu’il ne pleuve pas le temps de la fécondation.

Le mystère de la fécondation restera bien gardé sous les écailles des bourgeons mixtes d’où sortiront feuilles et fruits le moment venu.

Le temps des amours est venu pour les noisetiers. Enfin ! Leurs petites fleurs femelles commençaient à s’impatienter. Elles faisaient tapisserie depuis début janvier…

Des fleurs ? Si, si ! Quoique réduites à l’essentiel vues de l’extérieur : les stigmates. Un toupet rouge bordeaux à la pointe de petits bourgeons. C’est tout.

Pour leur part, inertes depuis l’automne, les chatons mâles viennent donc de se réveiller. Ils s’étirent mollement, passant du gris verdâtre au jaune pâle doré. Et leurs anthères bourrées de pollen se lâchent. La précieuse poussière est ainsi livrée au vent.

Un passage aérien obligé. Car rien n’est décidément simple chez les noisetiers. Pollen et stigmates d’un même arbre sont en effet incompatibles. La fine poussière dorée doit impérativement venir d’un noisetier voisin. Dès lors, pas de vent, pas de noisettes !

Noisetier en fleurs.

Les chatons mâles viennent d’ouvrir leurs écailles, dévoilant des anthères débordantes de pollen. Pendant quelques jours, gare aux averses qui pourraient venir lessiver les noisetiers en fleurs, compromettant leur pollinisation croisée.

Noisetier en fleurs.

À la pointe des bourgeons, les stigmates rouges commencent à être poudrés de pollen. Pourvu qu’il vienne d’un arbre voisin !

Les noisetiers ne comptent pas sur elles – mais sur le vent – pour leur fécondation. Les abeilles domestiques n’y sont pas moins assidues pour leur première grosse récolte de pollen !

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