La Mélitée du plantain

Mélitée du plantain.

Plus familière des prairies alentour que du jardin, la Mélitée du plantain fait une petite halte gourmande sur les boutons d’or des allées.

Mélitée du plantain.Dans la famille des Damiers, la base du décor est toujours la même. Un jeu de lignes noires sur fond orangé. Et tant pis si elles forment plus ou moins des zigzags chez la Mélitée du Plantain (Melitea cinxia). L’impression générale est bien celle d’un quadrillage. Avec – discrète coquetterie – une spécificité aux postérieures : les petits carrés orangés de l’alignement submarginal sont pointés de noirs.

De passage au jardin, elle ne s’intéresse d’abord qu’aux boutons d’or, dédaignant pâquerettes, trèfle et lierre terrestre. Et cette habituée des prairies voisines snobe les premières salves colorées des fleurs vivaces !

Enfin, elle prend malgré tout le temps d’une vraie dégustation sur la floraison finissante de la sarriette. Elle ferme alors les ailes et laisse admirer la fantaisie de leur revers. Du moins aux postérieures. Loin du stricte quadrillage de l’avers. Avec notamment une succession de bandes sinueuses. Des lunules et des taches dansantes, crème, jaunes et orange.

Mélitée du plantain.

Comme son nom le suggère, la Mélitée du plantain évolue surtout dans les prairies naturelles et aux bords des chemins, avec le Plantain pour plante hôte favorite de sa progéniture. Il y a une seconde génération en été dont les chenilles entre en diapause en automne pour hiverner dans un cocon de soie. Avec une émergence printanière en avril-mai.

Mi septembre 2022. La génération estivale sur la Pulicaire d’une prairie humide.

Mi septembre 2022. Une cousine tout aussi commune, la Mélitée des centaurées, alias le Grand damier, sur une de ses fleurs fétiches.

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