La Mouche à merde

Mouche stercoraire, mâle, sur prunelier en fleurs.

Un nom populaire lourd à porter ! La Scatophage du fumier, alias la Mouche à merde, sait aussi varier les podiums pour se mettre en valeur.

https://www.insectes-net.fr/scatophaga/scatophaga2.htmElle n’est pas la seule à tourner autour de la chose. Notamment pour y pondre. Mais, allez savoir pourquoi, c’est elle qui a tiré le gros lot avec cette appellation peu ragoutante. Pour être trivial, le nom populaire de la Scatophage du fumier (Scatophaga stercoraria) a d’ailleurs le mérite d’être sans détour. La Mouche à merde ! 

Un sobriquet trompeur toutefois. Car bouses et crottins ne figurent pas vraiment à son menu. Elle est en effet plutôt carnivore. Ce sont donc les insectes qui grouillent dans ladite matière qui l’intéressent. Idem pour ses larves.

Mais la Mouche à merde sait aussi soigner son image ! Elle ne dédaigne pas les fleurs. Pour y croquer d’éventuels petits visiteurs. Et pour butiner. Tant mieux pour le photographe. Avouons que le thorax vert de la femelle, la superbe toison rousse du mâle, les gros yeux brun-rouge, le bandeau frontal rouge en forme de « M » et les ailes roussâtres ont bien meilleure allure sur fond de pâquerette ou de floraison du prunelier !

Moins spectaculaire que la toison rousse du mâle, le pourpoint vert de la femelle ne manque pas d’élégance.

D’autres mouches aux larves scatophages

Rhingie champêtre sur fleur de sauge bleue.

La Rhingie champêtre et son drôle de « nez » : le qualificatif « champêtre » fait allusion aux bouses de vaches où la rhingie installe sa progéniture.

Mouche mésembrine au repos sur feuille morte de peuplier.

La Mouche mésembrine aussi a besoin de pâturage, et plus précisément de bouses, pour pondre.

Mouche automnale sur fleurs de Menthe aquatique.

Commune en zone d’élevage, la Mouche automnale y accompagne le bétail. Et pour cause !

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