Un peu brouillonne, piquante, verruqueuse : la Picride fausse-vipérine n’a pas vraiment fière allure. Mais ses capitules jaunes font l’unanimité des butineurs !
Dans la série des sauvageonnes du jardin, la Picride fausse-vipérine (Picris echioides) est cantonnée aux pieds de haies. Sa rugueuse carcasse, quoique plus frêle, y côtoie volontiers celle du Cirse commun. Les butineurs apprécient d’ailleurs l’une et l’autre en cette fin d’été.
Ses seuls capitules jaunes pourraient faire penser à la Crépide capillaire ou au Laiteron des champs. Voire au pissenlit. Mais son feuillage luisant, verruqueux ici et là, hérissé de poils épineux, la distingue à coup sûr. Y compris les bractées, ces pseudo-feuilles lancéolées et poilues qui enserrent la base des capitules : le rang extérieur forme ainsi une sorte de coupe à cinq lobes caractéristique.
Mais gare ! Comme pour le Cirse, mieux vaut ne pas la laisser monter à graines. Chaque capitule en produit en effet des dizaines qui, portées par des aigrettes de soies plumeuses, seront bientôt dispersées par le vent. Les pieds de haies, d’accord, mais ça suffit !
Sources :
- McClintock, Fitter et Favarger, 1986, Guide des plantes à fleurs, Delachaux & Niestlé.
- Université Pierre & Marie Curie, Paris VII, Identification assistée par ordinateur.