Les jeunes reines des bourdons ne chôment pas en cette mi mars. Avant de bientôt céder le devant de la scène aux premières ouvrières.
Fécondées l’automne dernier, les jeunes reines des bourdons ont passé l’hiver sous une litière de feuilles mortes, dans quelque terrier abandonné par un rongeur, sous un tas de bois ou dans un recoin de la cabane du jardin. Elles viennent d’émerger et, déjà, les voilà au travail !
Pas de temps à perdre en effet. Car chacune est seule et il y a tant à faire. D’abord prendre des forces. Puis prospecter les alentours à la recherche d’un lieu sûr où fonder une colonie. Selon l’espèce, un terrier, un tas de bois mort, un éboulis de pierres voire à même le sol à l’abri d’une grosse touffe d’herbe.
Premières cellules de cire, premières réserves de pollen, premiers oeufs… Si tout va bien, les premières ouvrières naîtrons dans trois à quatre semaines. À elles désormais d’entretenir et d’alimenter le couvain. Plus besoin de butiner ! Uniquement de pondre encore et toujours. Jusqu’à la fin de l’été. La colonie ne produira dès lors plus d’ouvrières mais, avant de péricliter, des mâles puis des femelles appeler à prendre le relais au printemps suivant.
En savoir plus :
- Bellmann 2019, Abeilles, bourdons, guêpes et fourmis d’Europe, Delachaux & Niestlé.
- Vincent Albouy, 2005, Les Bourdons, Belin/OPIE Poitou-Charentes.
- Les Bourdons avec le site aramel.free.fr