Le Séneçon de Jacob

Abeille domestique sur Séneçon de Jacob.

Toxique et envahissant ? Oui mais des inflorescences tellement lumineuses ! Cela vaut bien une (petite) place au jardin pour le solide Séneçon de Jacob.

Voilà une fleur sauvage qui n’arrive pas au jardin en catimini. Le Séneçon de Jacob (Jacobaea vulgaris) prend ainsi position dès le mois de novembre. Et sa rosette hivernale ne passe pas inaperçue ! Surtout sur une litière de feuilles mortes où ses longues feuilles profondément lobées forment un large napperon très découpé, d’un profond vert bleuté.

On devine alors la solidité et la belle envergure des tiges rameuses qui surgiront au printemps ! Promesse tenue. Et voilà, à l’approche de l’été, d’éclatantes inflorescences jaune vif. À la différence du Séneçon commun, dont les fleurons sont exclusivement tubulaires, chaque petit capitule se pare ici d’une solaire collerette. Avec une douzaine de « pétales » étroits et lumineux pour attirer le chaland et faciliter l’accueil des butineurs !

Las ! La belle sauvageonne n’en  a pas moins quelques défauts. Toxique, elle est aussi envahissante. Au jardin, mieux vaut donc éviter la dispersion des akènes par le vent. Et arracher les rosettes hivernales des sujets en surnombre. Cela dit, une fois implantée, vivace, peu sensible au gel, profondément enracinée, c’est une fidèle !

Heureusement, au jardin comme dans les prairies, le goût très amer du Séneçon de Jacob dissuade sa consommation. Or l’amertume disparait au séchage. Mais pas les toxines ! Le foie du bétail est alors en péril. C’est pourquoi les éleveurs – notamment de chevaux – veillent à ce que leur foin en soit exempt.

Sicus ferrugineux. Une étrange mouche, butineuse assidue, parasite des bourdons.

Une imposante rosette hivernale, facile à repérer dès novembre. Quand la terre est bien humide, c’est le moment d’intervenir pour supprimer les sujets en surnombre. En prenant soin d’extirper la totalité des profondes racines.

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