La Mégachile des jardins

Mégachile des jardins, mâle, sur fleur de bourrache.

Une abeille sauvage sur son 31 ! Le mâle de la Mégachile des jardins arbore tout à la fois « gants blancs » et coiffure iroquoise.

Rouge orangé, la brosse de collecte de la femelle vire au noire sur les derniers segments de l’abdomen.

Des tarses avant nettement aplatis, laiteux, rehaussés d’une frange de soies blanches. Voilà qui évoque le mâle de la Mégachile poignets-laineux (Megachile lagopoda), familier des artichauts en fleurs chaque début d’été. Un proche cousin assurément. Mais Monsieur Mégachile des jardins  (Megachile willughbiella) est d’un moindre gabarit (10-12 mm). Et, petite coquetterie, ses franges tarsales sont mâtinées d’orangé.

Abondante sur le thorax et la face, où elle varie du brun-roux au gris-fauve selon les individus, la fourrure se raréfie sur l’abdomen, limitée à de fines bandes grisâtres pour en rythmer les segments.

Sans fanfreluches aux tarses avant, la femelle se distingue surtout par sa brosse ventrale de collecte. Rouge orangé, celle-ci vire au noir sur la pointe et les côtés de l’abdomen. Coupeuse de feuilles, Madame récolte ainsi des « confettis » pour tapisser et aménager son nid creusé dans du bois mort. Cela dit, d’anciennes galeries d’insectes xylophages font très bien l’affaire. 

Mégachile des jardins, mâle, sur fleur de bourrache.

Et si, le moment venu, la femelle n’était pas insensible aux « gants blancs » du mâle ? Surtout si quelque phéromone vient les parfumer !

Mégachile des jardins, mâle, sur fleur de bourrache.

Une fourrure frontale très fournie pour une allure « iroquoise » caractéristique.

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