On l’entend venir de loin. Comme un petit bourdon dont le Syrphe des narcisses imite différentes espèces. Bourdons des champs et terrestre notamment.
On a tellement l’habitude de prendre les syrphes en exemple pour illustrer la régulation naturelle des pucerons ! Il fallait bien une exception pour confirmer la règle… Loin d’être auxiliaire au jardin, le Syrphe des narcisses (Merodon equestris) peut en effet se révéler ravageur. Du moins en cas d’invasion sur certaines fleurs, telles que narcisses, lys, tulipes…
Les femelles y pondent en effet en fin de floraison. Les larves descendent le long des hampes florales flétries puis s’installent dans les bulbes au dépens desquels elles vont se développer. Pour émerger au printemps suivant. Une larve par bulbe !
Le Syrphe des narcisses compte parmi les « mouches aux allures de bourdon ». Un bon moyen de butiner tranquille ! Très velu, thorax roux et abdomen gris fauve, il évoque ici le Bourdon des champs. Jusque dans les vrombissements.
Il présente en outre un signe distinctif à nul autre pareil : des fémurs noirs très épaissis aux pattes arrière. Et fortement arquées au point d’inspirer son qualificatif latin. Equestris.
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