Dans la série des « sauvageonnes » du jardin, l’Érodium musqué, alias le Bec de grue, fleurit délicatement de mars jusqu’en fin d’été.
Ses larges et denses rosettes s’étalent actuellement au bord du halage. Et au jardin. Avec de longues feuilles composées, aux folioles gaufrées et dentées, d’un vert bien franc, l’Érodium musqué (Erodium moschatum) amorce du même coup sa timide floraison rose pâle.
Regroupées en discrètes ombelles, les corolles diffusent leur petite musique à cinq temps. Cinq courts sépales veinés de vert pâle. Cinq pétales ovales, lilas, un peu fripés. Cinq anthères noirâtres libérant bientôt un pollen jaune-orangé, autour de cinq stigmates translucides.
Rien de très spectaculaire. La surprise vient plutôt de la fructification. Chaque fleur engendre en effet un akène en forme de long bec dressé. D’où le nom de « bec de grue » ordinairement donné à l’Érodium musqué et à ses cousins. À maturité, ledit bec desséché s’enroulera en spirale pour constituer une sorte de tarière. Et, ainsi équipée, chaque graine aura alors la capacité de s’auto-enfouir ! Mais ça, c’est une autre histoire…
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