Bourdon des jardins ou des friches ?

Bourdon des jardins ou Bourdon des friches ?

Une future reine émergente assurément en cette saison. Oui mais, Bourdon des jardins ou Bourdon des friches ? Pas si simple.

Une longue langue chez les deux espèces, spécialisées dans le butinage des fleurs à corolles profondes. Depuis les légumineuses comme le haricot jusqu’aux éperons du chèvrefeuille. Ce qui ne les empêche pas, au sortir de l’hiver, d’apprécier les pissenlits.

À dire vrai, les deux espèces se ressemblent beaucoup. Avec la réputation d’un difficile distingo. Alors, Bourdon des jardins ou Bourdon des friches ? Voyons d’abord leurs points communs. Trois bandes jaune-orangé : à l’avant et à l’arrière du thorax puis sur le premier segment de l’abdomen. Et le « cul blanc » naturellement.

L’un et l’autre présentent en outre une forte tête allongée dotée d’une très longue langue, idéale pour explorer les tubes nectarifères les plus profonds.

Jusque là, l’individu rencontré ce matin sur un capitule de pissenlit coche toutes les cases. D’où vient donc cette impression de jamais vu ? Sans doute d’une dominante noire envahissante, ne laissant que la portion congrue aux bandes jaunes et même à la pointe grise ! 

Enfin, d’une manière générale, alors que la fourrure du Bourdon des jardins (B. hortorum) est abondante, souvent hirsute, celle-ci parait plus courte et même presque rase sur le dessus du thorax. Alors ? Prenons le pari du Bourdon des friches (B. ruderatus) dont ce serait la première observation au jardin. Quoiqu’il en soit : voilà une jeune reine tout juste émergée, prête à fonder sa propre colonie.

Loin d’être complète, la bande jaune abdominale disparait presque sur les côtés, submergée de fourrure noire.

Bourdon des jardins ou Bourdon des friches ?

La fourrure est peu fournie sur le thorax, frisant la tonsure sur le dessus.

En savoir plus :