C’est la plus grosse des abeilles. Noire. Les trompettes rouges du Penstémon semblent taillées pour les reflets bleu-métallique de l’abeille charpentière.
Oh, évidemment, les autres butineurs n’y sont pas indifférents. Les bourdons surtout visitent ainsi régulièrement les superbes trompettes rouge vif du Penstémon. Mais la plus assidue, dans son vol noir bleuté, est certainement l’imposante Abeille charpentière.
Enfin une fleur à sa mesure au jardin ! La longue corolle lui va comme un gant. Elle s’y engouffre sans peine. C’en est presque un jeu. D’une fleur l’autre, elle fait le tour de la touffe, comme pour prendre son élan, choisit une nouvelle bouche béante. Et go !
Délicatement posé sur le lobe central de la lèvre inférieure, le style unique, blanc, attend son heure. Les étamines font comme une haie d’honneur juste au-dessus. À ce rythme là, la fécondation ne tarde pas. Les corolles rouges se laissent bientôt tomber au sol. Mission accomplie ! De nouveaux boutons prennent le relais. Et la touffe génère de nouvelles tiges. Le manège durera tout l’été.
SOURCES :
- Bellmann 2019, Abeilles, bourdons, guêpes et fourmis d’Europe, Delachaux & Niestlé.
- Boyer 2015, Abeilles sauvages, Ulmer.
- Vereecken 2018, Découvrir et protéger nos abeilles sauvages, Glénat.
- La Charpentière avec le site aramel.free.fr