L’Abeille charpentière

On pense d’abord à un bourdon. L’Abeille charpentière est si imposante ! Parfaitement inoffensive, c’est surtout une très active butineuse.

Abeille charpentière / Un jardin dans le Marais poitevin.Les abeilles sauvages sont décidément parmi les butineurs les plus hardis en ce printemps prématuré. De la plus petite jusqu’à la plus impressionnante. Au moindre rayon de soleil, l’Abeille charpentière (Xylocopa violacea) fait ainsi son tour au jardin. Elle ne passe pas inaperçue.

Un lourd vol bruyant. Une massive silhouette noire. On jurerait un gros bourdon. Mais c’est bien une abeille. La plus volumineuse qui soit. Si les Domestiques sont là en petite escouade, elle vit sa vie en solitaire. Cela dit, elle fait comme tout le monde : en cette saison, à quoi bon chercher ailleurs le nectar quand l’odorant romarin semble en être une source inépuisable ! 

Insassiable, elle siphonne sans relâche. Thorax et abdomen poilus sont assez ternes. Seules les reflets électriques de ses ailes bleu-violacé rutilent dans le soleil de l’après-midi. Il s’agit ici d’un mâle, reconnaissable aux « anneaux d’or » de ses antennes.

Abeille charpentière / Un jardin dans le Marais poitevin.

En cette saison, au sortir d’un long hivernage, il faut prendre des forces. Avant le temps des amours dans quelques semaines… 

Au fil des saisons

Mi juin 2019. Après les petites fleurs du romarin, les corolles sur mesure du Penstémon !

Fin juin 2020. Des fleurs en tandem, réunies par une large bractée blanc-pourpre : le nectar de la Sauge toute-bonne est immanquable pour l’abeille charpentière. Droit devant !

Février 2021. À l’approche des dernières fleurs de bourrache de la saison passée, survivantes d’un hiver trop doux.

Fin mars 2021. Dans le mirabellier en fleurs, le prétendant de l’abeille charpentière se déclare sans ambages. Quitte à commencer ici de façon acrobatique…

Fin mai 2021. Très assidue sur la planche des petits pois !

Début juin 2021. Mais comment la Sauge de Jérusalem fonctionne-t-elle ?

Fin juin 2021. La Sauge argentée, un somptueux feuillage et une abondante source de nectar.

Mi juillet 2021. Impatience. Sans attendre l’épanouissement complet du capitule, l’Abeille charpentière à l’assaut des tout premiers fleurons violets d’artichaut.

Fin septembre 2021. Les ailes sont « fatiguées ». Bientôt la fin de partie. La nouvelle génération émerge actuellement pour prendre le relais, « passer l’hiver » et s’accoupler au printemps prochain.

Fin avril 2022. Il est temps d’aménager un nid. Le tube de bambou fera l’affaire. Oh, pardon, la place est déjà prise !

Mi avril 2023. Sur les pommiers en fleurs.

Fin mai 2023. Parmi les commensaux de la Sauge des bois.

Fin mai 2023. Sous le « casque » de la Sauge de Jérusalem.

Début juin 2023. À l’approche de la Sauge argentée.

Début juin 2023. L’art du raccourci pour atteindre sans peine le nectar de la Sauge « hot lips ».

Mi juin 2023. Les roses trémières, ce n’est pas que pour les bourdons !

Fin juin 2023. Poudrée de pollen sur les solides capitules des échinacées.

Mi octobre 2023. Sur le Gattilier, alias l’Arbre au poivre.

Mi octobre 2023. Sur le massif automnal d’asters.

En savoir plus :

  • Bellmann 2019, Abeilles, bourdons, guêpes et fourmis d’Europe, Delachaux & Niestlé.
  • Boyer 2015, Abeilles sauvages, Ulmer.
  • Vereecken 2018, Découvrir et protéger nos abeilles sauvages, Glénat.
  • La Charpentière avec le site aramel.free.fr