Le Gomphe à pinces

Gomphe à pinces

L’accouplement des libellules tient de l’exercice de contorsion. Monsieur Gomphe à pinces est particulièrement bien équipé pour agripper sa belle !

Fondu dans les couleurs déjà jaunissantes de ce coin de jardin, Monsieur Gomphe à pinces (Onychogomphus forcipatus) est ici à l’affût. Sur la pointe brûlée d’une feuille d’échinacée. Ailes transparentes, ptérostigmas sombres, yeux verts nettement séparés… Il se laisse volontiers approcher. Le jaune et le noir se partagent le reste du corps. Sur les pattes, la face et le thorax, avec quelques discrètes touches gris-bleu sur l’abdomen.

Il doit son nom à ses « appendices anaux ». Rien à voir avec la fonction digestive des libellules. C’est plutôt lors de leurs acrobatiques accouplements que les dits-appendices sont utiles. Pour s’accrocher l’un l’autre. En l’espèce, chez le mâle, ils sont assez spectaculaires. Trois crochets forment ainsi une véritable petite « pince à sucre ». On imagine l’efficacité du dispositif. Agripper l’arrière de la tête de Madame. Puis l’immobiliser pendant toute la durée de l’opération qui peut s’éterniser… Bonjour la tendresse ! 

Gomphe à pinces

Un très proche cousin

Le Gomphe à crochets (Onychogomphus uncatus) se distingue notamment par ses yeux franchement bleus.

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