Outre ses vigoureux stolons, l’Épilobe velu peut compter sur les aigrettes de ses graines pour se propager. Une matière première tombée en désuétude.
Sur les prairies humides comme au bord des fossés ou de la Sèvre, l’Épilobe velu (Epilobium hirsutum) a déjà commencé la dispersion de ses graines. Aigrettes et vent aidant. La canicule et la sécheresse ont hâté le mouvement. Pourtant, le temps plus clément et les pluies du début août semblent avoir redonné du tonus à cette solide maraîchine. Et c’est donc reparti pour une nouvelle et abondante salve rose vif !
Très prisées par les abeilles, les petites fleurs veinées de violet sont reconnaissables entre toutes. D’abord avec quatre pétales largement échancrés d’où émerge un long style blanc doté de quatre stigmates en croix. Ensuite, et peut-être surtout, avec un très long calice pourpre et vert aux allures de pétiole.
Hirsute, comme l’ensemble des tiges, c’est la future gousse qui, après le passage des abeilles, la fleur étant tombée, se gonflera pour éclater bientôt et libérer des centaines de petites graines aux longues aigrettes blanchâtres. Jadis récoltées, séchées et filées, celles-ci constituaient une matière première inattendue pour la fabrication de mèches rustiques. Le coton des maraîchins.
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Photos Fernand © Août 2019