La génération printanière de l’Argus brun, alias le Collier de corail, vient d’émerger. Premier boulot : installer la génération suivante.
Dans la grande famille des Argus, c’est un des rares à ne présenter aucune trace de bleu. Sinon quelques touches discrètes en marge des postérieures. Tant chez le mâle que chez la femelle. Les deux sexes de l’Argus brun (Aricia agestis) arborent ainsi semblablement des avers brun foncé, marqués d’un tiret noir au centre des antérieures.
Cette dominante sombre met d’autant mieux en valeur le chapelet de vives taches orangées en marge des quatre ailes. D’où le surnom de ce discret petit papillon : le Collier de corail.
Le revers est moins contrasté. Notamment les lignes marginales de taches orangées, plutôt pâles sur un fond fauve clair. Avec – marque de fabrique des Argus – un semis de petites taches noires cerclées de blanc. Comme autant de petits yeux.
Si la livrée n’est pas genrée, peut-être s’agit-il néanmoins ici d’une femelle. Elle semble en effet inspecter une des plantes hôtes de l’espèce. Une solide touffe de Géranium découpé. Un feuillage assez fourni, bien vert. Voilà qui pourrait constituer un excellent garde-manger pour les chenilles de la génération estivale.
Sources :
- Higgins, Hargreaves et Lhonoré, 1991, Papillons d’Europe et d’Afrique du nord, Delachaux & Niestlé.
- Le Collier de corail avec le site quelestcetanimal.com
- Le Collier de corail avec Les cahiers nature de jessica