Le Géranium découpé

Géranium découpé / Un jardin dans le Marais poitevin.

Plus discret que l’Herbe à Robert, sa voisine des pieds de haies, le Géranium découpé est souvent considéré comme une « mauvaise herbe ». Charmante au demeurant.

Heureusement, il peut prendre appui sur les hautes herbes des prairies et des bords du halage ! Ses tiges rameuses peuvent ainsi hisser tant bien que mal leurs inflorescences presqu’au dessus de la mêlée. Le Géranium découpé est un modeste. Ses petites fleurs s’épanouissent deux à deux et ne durent guère. Mais elles se renouvellent constamment.

Rose vif, tirant parfois sur le mauve, elles présentent cinq pétales légèrement échancrés, discrètement striés de lignes plus foncées. La corolle s’ouvre ainsi sur dix étamines aux petits sacs de pollen bleu-violacé, serrant de près cinq stigmates blancs disposés en étoile.

Avril 2021. Anthophore plumeuse à l’approche et sur une petite fleur rose de Géranium découpé.

Avec une réputation d’adventice, c’est un peu le mal aimé de la famille dans les champs cultivés. Quoiqu’il en soit, vive la liberté et au diable les jardinières. Il y laisse volontiers la place aux pélargoniums horticoles ! Cela dit, comme l’Herbe à Robert, sa compagne des pieds de haies, c’est bien un géranium. Un vrai. Il suffit de froisser et de sentir son feuillage profondément découpé – d’où son nom – pour s’en convaincre.

En savoir plus sur le Géranium découpé avec le site abris.snv.jussieu.fr

Géranium découpé / Un jardin dans le Marais poitevin.

Fin avril 2021. À petite corolle, petits papillons, avec l’Argus brun, alias le Collier de corail.