Le petit Argus brun

Argus brun sur Géranium découpé.

La génération printanière de l’Argus brun, alias le Collier de corail, vient d’émerger. Premier boulot : installer la génération suivante.

Argus brun sur Géranium découpé.Dans la grande famille des Argus, c’est un des rares à ne présenter aucune trace de bleu. Sinon quelques touches discrètes en marge des postérieures. Tant chez le mâle que chez la femelle. Les deux sexes de l’Argus brun (Aricia agestis) arborent ainsi semblablement des avers brun foncé, marqués d’un tiret noir au centre des antérieures.

Cette dominante sombre met d’autant mieux en valeur le chapelet de vives taches orangées en marge des quatre ailes. D’où le surnom de ce discret petit papillon : le Collier de corail.

Le revers est moins contrasté. Notamment les lignes marginales de taches orangées, plutôt pâles sur un fond fauve clair. Avec – marque de fabrique des Argus – un semis de petites taches noires cerclées de blanc. Comme autant de petits yeux.

Si la livrée n’est pas genrée, peut-être s’agit-il néanmoins ici d’une femelle. Elle semble en effet inspecter une des plantes hôtes de l’espèce. Une solide touffe de Géranium découpé. Un feuillage assez fourni, bien vert. Voilà qui pourrait constituer un excellent garde-manger pour les chenilles de la génération estivale.

Sources :

Argus brun sur Géranium découpé.

La plupart des Argus présentent, au revers, un semis plus au moins dense de taches noires cerclées de blanc. La famille tient ainsi son nom en référence au géant de la mythologie grecque, Argos, pourvu d’une centaine d’yeux.

Argus brun sur Géranium découpé.

Le tiret noir au centre des antérieures est ici bien visible. De même que les antennes en pointillés blancs et noirs, avec des extrémités en forme de massue, noires, pointées de blanc.