Le Cerfeuil sauvage

Cerfeuil sauvage et Éristale des arbustes.

Les ombelles du Cerfeuil sauvage sont arrivées. Pour quelques semaines. Modestes autant qu’irrésistibles. Surtout auprès des syrphes.

Cerfeuil sauvage et Éristale des fleurs.C’est la pleine saison du Cerfeuil sauvage, alias le Cerfeuil des bois (Anthriscus sylvestris), aux bords des chemins et le long du halage. La première ombellifère du printemps. Il n’a certes pas la prestance de la Grande berce. Ni l’enivrant parfum de la Reine des prés. Mais quel succès auprès des butineurs !

Nectar et pollen sont en effet très faciles d’accès. L’Éristale horticole, ici, comme sa cousine l’Éristale des fleurs, y ont leurs habitudes. Et, à l’occasion, même le grand Machaon ne résiste pas à la tentation. Quand à la Punaise Arlequin, elle est là un peu chez elle. Parfois en importantes colonies, elle est notamment très friande de la sève du cerfeuil. Et plus encore, bientôt, de ses petites graines encore vertes.

Pour l’heure, à défaut d’être très dense, la floraison laiteuse fait ce qu’elle peut pour retenir l’attention. Chaque inflorescence est subdivisée en une quinzaine d’ombellules satellites, chacune portant une dizaine de petites fleurs. Et, pour faire bonne mesure, les pétales périphériques sont deux fois plus grosses !

Sources : 

Cerfeuil sauvage et Machaon.

En cette fin avril, rien de tel que le grand et majestueux Machaon pour mettre en valeur les modestes ombelles du Cerfeuil des bois !

La petite Carte de géographie (première génération) n’est pas en reste !

Une allure de guêpe pour un bel auxiliaire du potager : les larves du Chrysotoxe prudent y font la chasse aux pucerons des racines !

Longue dégustation de nectar pour Monsieur Syrphe porte-plume.

Si la Pompile sp. chasse ordinairement les araignées pour nourrir ses larves, la petite guêpe noire et rouge butine pour son propre compte, notamment sur les ombellifères.

Une autre petite tenthrède amatrice de nectar, la Tenthrède de la ronce.

Parmi les coléoptères familiers du Cerfeuil des bois, le Drap mortuaire, encore en partie pourvu ici de sa toison juvénile.

Cerfeuil sauvage et Punaise arlequin.

Le Graphosome italien, alias la Punaise arlequin ne boude pas nectar et pollen mais, essentiellement piqueuse suceuse, elle restera fidèle au Cerfeuil sauvage quand la floraison sera passée. Elle est effet friande de sève…

… et se délecte le moment venu des graines encore vertes de l’ombellifère.

Pas fou le Xystique crêté (Xysticus cristatus) ! Comme toutes les araignées crabes, il sait choisir ses postes d’affût. Les ombelles du Cerfeuil des bois sont idéales pour capturer une punaise arlequin.

Les jeunes feuilles se forment dès la fin de l’automne et patientent tout l’hiver au pied des haies. Les hautes tiges florales s’élancent en avril-mai.