Puisque l’Arum sauvage vient là spontanément, autant profiter du spectacle. Mais gare à l’invasion des fers de lance !
Il ne pousse plus rien en hiver ? Allons donc ! C’est la pleine saison de l’Arum sauvage. Alias le Gouet d’Italie. Les épis de ses baies rouge-orangé à peine disparus, dispersés par les oiseaux, place désormais à son superbe feuillage sagitté. Il émerge un peu partout actuellement au bord du halage, jusque dans les haies et sous les peupliers du jardin.
Veinés de blanc-crème, les amples fers de lance persisteront jusqu’en été. L’Arum sauvage abandonnera alors son feuillage pour se concentrer sur son inflorescence. Mais celle-ci, avec ses effluves nauséabonds, propres à piéger les mouches, tient davantage de la curiosité botanique que du massif fleuri… Finalement, c’est bien en hiver que les vigoureuses touffes du Gouet d’Italie sont les plus réjouissantes. Profitons-en. Elles n’ont qu’un seul défaut. C’est d’être vite invasives.
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En fin de printemps, le feuillage perd de sa superbe et finit par disparaître. Se développe alors une spathe en cornet, jaune pâle à verdâtre, à la base duquel se trouve le « piège à mouches ».
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Attirées par une odeur d’excréments, les mouches pénètrent dans le réceptacle à la base la la spathe. Elles n’y trouvent rien mais ne peuvent plus sortir. Les cils qui les retiennent prisonnières ne flétriront qu’une fois la fécondation assurée. Il est vrai qu’ à force de tourner en rond et de se démener, les mouches ont tôt fait de disperser le pollen…
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Fin d’été, début de l’automne : feuillage et spathe ont entièrement disparu. D’abord vertes, en hauts épis serrés, les graines passent progressivement à l’orange puis au rouge vif.