Les yeux verts de l’Aurore

Aurore, mâle, au repos sur une feuille de ronde / Un jardin dans le Marais poitevin.

Dans la famille des Piérides, l’Aurore se distingue entre toutes. Et pas seulement par les taches jaune-orangé de ces messieurs !

Comme un lever de soleil à la pointe des ailes. La petite Aurore mérite bien son nom. Le mâle du moins puisque l’avers des ailes de la femelle, plus sobre, est presqu’immaculé. Seuls s’y détachent, sur fond blanc, ocelles et marges sombres aux antérieures, ainsi qu’une légère marbrure grise aux postérieures.

L’un et l’autre ont surtout en commun un superbe réseau de lignes et de taches vertes au revers de leurs ailes postérieures. Avec d’étonnants yeux verts assortis !

L’Aurore est familière du Marais poitevin dont elle fréquente les prairies humides dès les premières belles journées de février. Jusqu’en début d’été. Sa prédilection pour la Cardamine des prés a inspiré son nom scientifique. Anthocharis cardamines. 

En vol, Madame est assez difficile à repérer. On peut la confondre avec ses cousines, certes un peu plus grosses, la Piéride de la rave et celle du navet. Cela dit, en cette saison, pour faire la différence, Monsieur et ses pointes orangées ne sont jamais loin derrière !

Au fil des printemps 

Aurore, mâle, au repos sur une haie du jardin / Un jardin dans le Marais poitevin.

Fin mars 2019. L’impressionnante et superbe marbrure verte au revers des ailes du mâle comme de la femelle.

Fin mars 2019. Mâle en pause au bord d’une haie.

Fin mars 2019. Mâle sur la plante fétiche de l’espèce, la Cardamine des près.

Aurore mâle sur Lychnis fleur de coucou / Un jardin dans le Marais poitevin.

Début mai 2019. Mâle sur fleur de Lychnis.

Début juin 2019. Sur inflorescence de phacélie.

Début avril 2020. Au rendez-vous des Jacinthe d’Espagne.

Mi avril 2020. Pour varier les plaisirs, outre le Lychnis et la Cardamine, l’Aurore ne dédaigne pas les petites crucifères blanche de l’Herbe à l’ail.

Avril 2020. Des yeux verts mouchetés de noir pour la petite Aurore. Au diapason de la marbrure verte et noire du revers des ailes.

Fin mars 2021. Quelques pauses revigorantes sur la Cardamine des prés pour reprendre encore et toujours ses allées et venues en quête de femelle.

Début avril 2021. Au flanc d’u n talus, sur les petite fleurs étoilées du Grémil bleu-pourpre.

Début mai 2021. Décidément, le Lychnis fleur de coucou est irrésistible !

Début avril 2022. Parade nuptiale dans le feuillage du cornouiller sanguin.

Mi avril 2022. Femelle sur moutarde blanche.

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