Potentiellement ravageur des cultures céréalières, le Calameute pygmée apprécie aussi carex et laîches des prairies humides du marais.
Il semble avoir une prédilection pour les fleurs jaunes. Alors, évidemment, en ce début mai, au jardin comme dans les prairies alentour, ce sont les boutons d’or qui ont sa préférence. La fine silhouette allongée du Calameute pygmée (Calameuta pygmaea) s’y détache avec délicatesse.
Vu du dessus, la dominante est d’un noir bien franc et luisant. Ailes, thorax, pattes, tête et longues antennes épaissies en forme de massue à l’extrémité. Et pourtant, c’est son long et lumineux abdomen orange qui le caractérise le mieux. D’autant qu’il dépasse franchement des ailes et, surtout, que le Calameute n’hésite pas à le relever pour plonger vers la source de nectar !
Apparaît alors le fourreau de l’ovipositeur pointé de noir, une sorte de « scie » avec laquelle les femelles perforent les tiges de graminées ou de céréales pour y déposer leurs oeufs. À l’origine, c’est là une espèce typiquement méditerranéenne. Mais, depuis quelques années, elle remonte vers le nord. Et la voilà dans le Marais poitevin où elle semble s’adapter à la végétation sauvage des prairies humides.
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