Le syrphe Ceriana conopsoides

Une rareté. Le syrphe Ceriana conopsoides recherche les arbres sénescents pour installer ses larves dans leurs cavités, riches en matières organiques.

Syrphe Ceriana conopsoides sur ombellifère du halage.Voilà un syrphe singulier à plus d’un titre. D’abord parce qu’il est rare. Au point qu’on ne lui connait aucun nom vernaculaire. Va donc pour son appellation latine. Ceriana conopsoides. Rare et quasi sans référence. Mais il suffit de l’examiner, ici sur les grandes ombellifères du halage, pour souligner quelques-uns de ses traits caractéristiques.

D’abord un abdomen fuselé, noir et luisant, rayé d’étroites bandes jaunes. Jusque là, rien d’étonnant. Mais aussi des ailes nettement divisées en deux zones, fumées et hyalines. Avec une petite pointe en forme d’accent circonflexe à la frontière de l’une et de l’autre. Enfin, la configuration des longues antennes est pour le moins originale. Émergeant d’un tronc commun frontal, elles affectent la forme d’un grand Y. 

La singularité de ce syrphe tient par ailleurs à son comportement. La femelle pond en effet dans les cavités des vieux arbres. Les larves s’y développent en filtrant les microorganismes contenus dans un substrat alimenté notamment par des écoulements de sève.

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Ceriana conopsoides tient son qualificatif de sa ressemblance avec les conops, notamment du Conops à pattes jaunes, petite mouche parasite des bourdons.

Découvrir le florilège d’une vingtaine d’autres syrphes du jardin et ses abords. Ici le Syrphe porte-plume.