La Cardère sauvage

Cardère sauvage et Sylvaine.

Pas de pluie depuis le printemps : les grandes carcasses de la Cardère sauvage distillent vaille que vaille leurs dernières gouttes de nectar.

Cardère sauvage et Anthidie interrompue.Le Cabaret des oiseaux est à sec ! Ainsi, même dans le marais, sécheresse oblige, la Cardère sauvage (Dipsacus fullonum) hâte sa floraison. Sur des pieds déjà brunissants, inutile d’attendre une hypothétique averse ! Alors les capitules retardataires se lâchent in extremis. En respectant toutefois l’ordre établi…

D’abord une première couronne centrale de petites fleurs rose lilas : de fines corolles tubulaires enchâssées dans une forêt de longues bractées épineuses. Puis, la première couronne étant fanée, l’épanouissement se poursuit par vagues successives, à la fois vers la pointe et la base du capitule.

Les bractées acérées ne découragent pas papillons, bourdons et abeilles sauvages qui, tout au contraire, y prennent appui pour siroter le nectar. La fécondation va bon train. Sous le soleil brûlant, la floraison n’en est que plus éphémère. Bientôt, chaque capitule recèlera plus de 500 petites graines… Pour le régal automnal des chardonnerets. 

Cardère sauvage et Anthidie interrompue.

Cardère sauvage et Azuré porte-queue.

Les grandes feuilles soudées de la Cardère sauvage forment, ici au printemps, autant de « coupes » où s’accumule l’eau de pluie. Encore faut-il qu’il pleuve !  En cette fin d’été, le « Cabaret des oiseaux » est depuis longtemps au régime sec.

Fin juillet 2021. Des capitules hérissés de bractées épineuses ? Pas de quoi décourager le Citron !

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