Spectaculaire en vol, le Citron est beaucoup plus discret au repos. Une manière toute personnelle de se fondre dans la végétation.
L’hiver n’est pas encore vraiment terminé. Pourtant, les après-midi ensoleillés s’illuminent chaque jour davantage. D’autant plus irrésistibles que prairies et haies sont déjà en fleurs. Vivent pissenlits, pâquerettes et prunelliers ! Parmi les tout premiers butineurs de l’année, le Citron (Gonepteryx rhamni), inspecte alors inlassablement son territoire.
Il s’agit ici d’un mâle. À vrai dire, autant que la recherche de nectar, ses longues patrouilles le long des haies, visent à intercepter puis pourchasser ses concurrents. Et surtout séduire les belles de rencontre !
Son vol ample et lumineux le porte régulièrement vers le potager. Il y prend parfois le temps d’un bain de soleil, feuille parmi les feuilles, dans un coin du jardin. Extrémité des ailes légèrement effilée, fortes « nervures », nuances vertes… Le mimétisme est parfait. Jusqu’aux taches brunes qui font penser à une maladie foliaire.
Avec un jaune soutenu, le costume est plus voyant en face dorsale. À quoi bon attirer l’attention des prédateurs ? Jamais le Citron ne consent donc à ouvrir les ailes. Sinon pour s’envoler.

Après la longue dormance hivernale, bain de soleil revigorant pour le Citron au pied d’une haie du jardin.
En savoir plus :
Au fil des saisons

Mi-juin 2020. Très pâle sous le soleil, Madame butine les petites fleurs mauves de la Brunelle sauvage.

Mi-juin 2020. La face dorsale de Madame est plus claire encore, blanc verdâtre. Le cliché n’est pas d’une grande netteté mais c’est si rare de saisir le Citron les ailes grandes ouvertes !

Fin mai 2021. Sur une inflorescence de Scabieuse.

Fin juillet 2021. Sur une inflorescence de cardère.

Début septembre 2021. Au rendez-vous la Menthe sauvage, une des dernières larges floraisons de l’été sur une prairie humide proche de jardin.

Mi juin 2022. Première marguerite pour Madame…

Début octobre 2022. Feuilles parmi les feuilles, plus que jamais !