La Corée marginée

Corée marginée sur feuille de rhumex.

Physique ingrat et mauvaise réputation pour la Corée marginée. Mais, comme toujours avec les punaises, sauf invasion, le potager ne craint pas grand chose.

Corée marginée sur feuille de rhumex.Elle est ici sur une feuille de Rumex. Son péché mignon. Mieux vaut ainsi voir la Corée marginée (Coreus marginatus) sur l’oseille sauvage que sur celle du jardin.  D’autant qu’elle ne tarderait pas à trouver une autre de ses gourmandises : la rhubarbe ! Cela dit, les dégâts seront négligeables si la piqueuse-suceuse vient en solitaire ou en petit nombre. 

En cas d’invasion, la collecte est assez facile tant la grande punaise brune est peu farouche. Il suffit alors de l’inviter à aller voir ailleurs. Au bord des chemins ou sur les prairies humides alentour.

La Corée marginée ressemble un peu à la Punaise des noisettes rencontrée voilà quelques jours sur un pommier du jardin. Elle est cependant plus foncée et la pointe de ses antennes orangées est noire. Mais c’est surtout son abdomen qui retient l’attention. Plat, largement débordant, il forme une marge ovale et festonnée sur les côtés des élytres et de la pointe des ailes. D’où son nom.

Sources :

Corée marginée au bord d'une haie.

L’extrémité noire des antennes orangées est ici bien visible. À noter également le pronotum élargi et pointu vers l’avant.

Une silhouette allongée, très contrastée entre les « épaulettes » pointues du pronotum et le large ovale débordant de l’abdomen.

Ce sont les adultes qui hivernent. Sous la litière de feuilles mortes. L’accouplement a lieu « en opposition », sitôt le « réveil » mi avril. La femelle pond alors sur ou à proximité des rumex surtout. Et l’éclosion a lieu en juin.

Accouplement « en opposition » aussi pour ces deux Punaises des noisettes. Avec une silhouette plus fine, une livrée claire, un pronotum également pointu mais un débordement abdominal nettement plus discret.